Le krach boursier est un phénomène qui fait peur aux investisseurs et aux entreprises. Il se caractérise par une chute soudaine, brutale et généralisée des cours sur un marché financier. Imprévisible, il peut entraîner des conséquences désastreuses sur la valeur de votre patrimoine.
Découvrez comment vous préparer au mieux à l’éventualité d’un effondrement de la Bourse, afin d’en atténuer les effets.
À retenir :
- Face à un krach boursier, vous ne devez pas céder à la panique en vendant vos actions.
- Pour prévenir un tel événement, diversifiez votre portefeuille d’investissement, en y incluant notamment des actifs contracycliques.
- L’or est reconnu comme une valeur refuge, qui s’apprécie en période de crise.
Comment se forme un krach boursier ?
Anticiper la survenance d’un krach boursier est complexe, tant ce phénomène est imprévisible. Il est craint par les marchés financiers et par les analystes, qui lancent fréquemment des alertes sur de possibles crises.
Les investisseurs du monde entier ont ainsi connu des sueurs froides le 5 août 2024, lorsque le Nikkei 225 a dévissé de 12,4 % en une journée. Le principal indice de la Bourse de Tokyo repart finalement à la hausse (+10,2 %) dès le lendemain.
Les krachs résultent de la formation, puis de l’éclatement d’une bulle spéculative. Une telle situation intervient quand les acteurs économiques acquièrent en masse des actifs dont ils surestiment la solidité ou le potentiel.
Quand ils s’en rendent compte, ils veulent tous s’en débarrasser en même temps, créant un effet de panique. On observe alors beaucoup de vendeurs et peu d’acheteurs sur le marché, ce qui génère une chute brutale des cours.
Par exemple, la crise des subprimes de 2007 résulte de la formation d’une bulle immobilière. De nombreux ménages américains profitent à cette époque de crédits aux conditions avantageuses pour acheter des maisons, entraînant une hausse des prix. Toutefois, lorsque les taux d’intérêt augmentent, beaucoup d’emprunteurs rencontrent des difficultés pour rembourser leurs échéances.
S’ensuit une baisse brutale des prix de l’immobilier, qui déstabilise toute l’économie américaine et génère des faillites bancaires. L’indice S&P 500 de la Bourse de New York chute de 60 % entre 2007 et 2009, créant une crise économique mondiale. On parle de krach rampant, puisque le recul des cours se poursuit sur une longue période.
Quelles sont les conséquences d’un krach boursier ?
La première conséquence d’un krach est par définition la chute généralisée des cours des bourses impactées.
Cela crée un vent de panique chez les détenteurs d’actions, qui voient la valeur de leurs actifs s’amenuiser rapidement. Ils cherchent alors à céder leurs titres pour réaffecter leur patrimoine sur des valeurs refuges, telles que l’or. Cette réaction accroît encore davantage l’effondrement des cours.
Ce phénomène peut parfois générer une crise économique majeure, comme ce fut le cas en 1929 et en 2007. En revanche, le krach de 1987 n’a pas entraîné de conséquence significative sur l’économie réelle.
Comment protéger son épargne en cas de crise boursière ?
Savoir bien réagir face à un krach boursier n’est pas évident, tant l’impact de cet événement est soudain et brutal. Néanmoins, vous ne devriez pas céder à l’affolement. En effet, lorsque vous constatez qu’une bulle spéculative éclate, vos actifs ont déjà perdu une fraction significative de leur valeur. Ainsi, vous ne réaliseriez pas une bonne opération en les vendant pendant la crise.
La panique des détenteurs de titres ne fait qu’amplifier le choc, en tirant les prix vers le bas encore davantage. Or, la bourse est par nature un univers volatil, qui rencontre une succession de phases haussières et baissières.
Vous devez donc concevoir votre stratégie d’investissement dans une perspective de long terme. L’histoire démontre que la chute des cours n’est que temporaire, et sera suivie tôt ou tard d’une période de croissance. Vos actions pourraient alors retrouver leur valeur d’avant la crise boursière, voire la surpasser.
Comment se préparer à la possibilité d’un krach boursier ?
Si vendre vos actions n’est pas forcément une bonne idée face à un effondrement de la bourse, vous pouvez préparer votre patrimoine à cet événement.
Tout d’abord, maintenez toujours une épargne de précaution, mobilisable en permanence. Elle doit être suffisante pour faire face aux imprévus (perte d’emploi, dépenses exceptionnelles, etc.). Conserver un tel « matelas de sécurité » vous permet aussi d’appréhender les conséquences d’un krach plus sereinement.
Vous pouvez également recourir aux supports d’épargne à capital garanti, comme le livret A ou le PEL. Néanmoins, la faible rémunération de ces placements ne suffit généralement pas à couvrir l’inflation. Vous perdez donc de l’argent à long terme.
La règle principale pour prévenir une crise boursière consiste finalement à diversifier ses investissements. Ainsi, ne concentrez pas toutes vos ressources sur des actions d’une même société. Optez pour plusieurs entreprises, qui évoluent si possible dans des secteurs différents. Cette stratégie ne vous protège cependant pas réellement d’un effondrement de la bourse.
Pour plus de sécurité, allez plus loin en constituant un portefeuille diversifié par classe d’actifs. Vous pouvez notamment y inclure des actifs contracycliques, tels que des obligations étatiques, de l’or ou des biens immobiliers locatifs.
Historiquement, les investisseurs migrent leur épargne sur ces placements en période d’incertitudes. Ainsi, leur valeur augmente généralement lorsqu’un krach boursier survient.
Quels impacts un krach boursier peut-il avoir sur le cours de l’or ?
L’or est donc un actif contracyclique, qui est censé s’apprécier en cas de crise. Les investisseurs le considèrent ainsi comme une valeur refuge. Mais, comment son prix a-t-il réellement évolué lors des précédents krachs ?
Avant 1971, le cours du métal jaune était directement corrélé à celui du dollar américain, en vertu des accords de Bretton Woods. L’étude des événements antérieurs à cette date n’est pas pertinente.
Les crises boursières de 1987 et 2000 ont eu un effet limité sur le cours de l’once d’or. À cette époque, les investisseurs se désintéressent du métal doré, pour parier sur de nouvelles valeurs technologiques prometteuses et plus facilement échangeables.
Les ETF or (trackers) sont finalement mis en place dans les années 2000, ce qui renforce la liquidité et l’attractivité du métal précieux. C’est à partir de cette date qu’il joue pleinement son rôle de valeur refuge face aux krachs boursiers. Cette tendance se traduit lors de deux événements successifs.
- La crise des subprimes de 2007.
- La crise de la dette grecque de 2010 et le contexte de récession qui frappe l’économie européenne.
Les bourses mondiales subissent alors un recul significatif et durable de leurs valeurs. En réaction, les investisseurs affectent leurs actifs sur le métal doré, dont le cours connaît une hausse continue.
Le prix de l’once augmente ainsi de 900 $ en 2007, jusqu’à atteindre un record historique en novembre 2011 à 1 922 $. L’effet est encore plus prononcé sur le cours de l’or en euros, qui triple entre 2007 et 2010.
Affecter une partie de votre épargne dans le métal jaune peut vous protéger contre les conséquences des crises. Pour profiter pleinement des bénéfices de ce placement, privilégiez l’or physique. Consultez notre catalogue de pièces d’or pour préparer vos investissements.