La menace d’un écroulement du système bancaire fait trembler tous les acteurs économiques : spécialistes des marchés financiers, ménages, entreprises, etc. D’ailleurs, les exemples de faillites bancaires ne manquent pas depuis le début des années 2000, aux États-Unis notamment. Faisons le point sur les crises les plus marquantes de ces dernières décennies.
Lehman Brothers : la faillite du siècle (2007)
Les déboires de Lehman Brothers constituent probablement la faillite bancaire la plus marquante de ces dernières années… mais aussi celle qui a généré les conséquences les plus importantes !
Les origines de la crise
Pour bien comprendre la formation du système qui a plongé la planète dans une crise économique durable, remontons jusqu’en 2003. À cette période, la célèbre banque d’investissement américaine acquiert des sociétés de prêts hypothécaires.
Ces entreprises sont alors en pleine croissance, profitant d’un marché immobilier très dynamique. Or, certaines des structures ciblées par Lehman Brothers sont peu regardantes sur la situation des emprunteurs qui les sollicitent. Elles ont donc accordé des subprimes, autrement dit des crédits à taux variable hautement risqués.
Dans un premier temps, la firme semble avoir flairé une bonne affaire. Elle engrange des revenus supérieurs à ceux des autres banques d’investissement ou des sociétés de gestion d’actifs.
Lehman Brothers annonce ainsi un bénéfice record de près de 4 milliards de dollars en 2006. Dans le même temps, sa capitalisation boursière atteint des niveaux inédits.
L’éclatement de la bulle immobilière précipite la faillite de Lehman Brothers
En mars 2007, les choses commencent à se gâter. La bulle immobilière éclate aux États-Unis et les taux d’intérêt des crédits s’envolent. Ainsi, de nombreux ménages ne peuvent plus faire face à leurs échéances. Les investisseurs se rendent compte progressivement que les actifs de Lehman Brothers hébergent des subprimes en quantité. Le déclin de la firme débute alors.
Dans les mois qui suivent, elle publie des résultats financiers de plus en plus alarmants. Le 17 mars 2008, le cours en bourse de la banque décroche de 48 % en l’espace d’une journée après la quasi-faillite de Bear Stearns, un fournisseur majeur de prêts hypothécaires. La chute de Lehman Brothers devient incontrôlable et conduit à sa disparition à l’automne 2008.
Le krach boursier et la crise financière qui débutent alors sont partiellement liés à la chute du mastodonte bancaire américain, qui affole les marchés. Les conséquences sont désastreuses sur l’économie mondiale, qui mettra plusieurs années à s’en relever.
Mars 2023 : des faillites bancaires à la chaîne
À la fin de l’hiver 2023, de nouvelles faillites réveillent le spectre de Lehman Brothers. Trois banques régionales américaines cessent leurs activités en l’espace de quelques jours.
- Silvergate Bank, le 8 mars.
- Silicon Valley Bank, le 10 mars.
- Signature Bank, le 12 mars.
Même si l’envergure de ces établissements est inférieure à celle de Lehman Brothers, ces faillites rapprochées et fulgurantes font craindre un effondrement du système bancaire américain. Il n’en sera finalement rien et les conséquences financières resteront assez limitées pour les autres acteurs du secteur.
La chute de ces structures résulte de leur implication dans des activités risquées. Une grande partie de leurs dépôts provient en effet de start-ups et d’acteurs de l’industrie des cryptomonnaies.
La faillite de FTX, une place de marché pour les cryptomonnaies, génère un mouvement de panique dans ces secteurs. Silvergate Bank, Silicon Valley Bank et Signature Bank doivent alors faire face à des retraits d’argent massifs, qui entraînent leur chute brutale.
Quelques jours plus tard, le Credit Suisse connaît un sort similaire à celui des trois banques régionales américaines. Il faudra un rachat par UBS pour empêcher sa faillite in extremis.
New York Community Bank : une quasi-faillite bancaire en 2024
Un an plus tard, la New York Community Bank (NYCB) fait craindre une nouvelle faillite.
Fin janvier, la banque régionale américaine annonce un déficit surprise qui affole les investisseurs. Dans la foulée, plusieurs agences abaissent sa note de crédit, du fait de prêts hypothécaires jugés risqués. Le cours de l’action de la NYCB perd ainsi près de 80 % de sa valeur en l’espace d’un mois.
La banque fait alors trembler les analystes, qui craignent une contagion de la crise de l’immobilier commercial à d’autres établissements. Début mars, elle annonce une augmentation de capital qui apaise finalement le marché boursier.
Comment se protéger contre les faillites bancaires ?
Une crise bancaire peut entraîner des conséquences majeures pour l’ensemble des acteurs économiques, et en particulier pour les investisseurs. Certaines bonnes pratiques peuvent néanmoins vous en protéger, au moins partiellement.
Tout d’abord, répartissez votre épargne sur des placements diversifiés pour réduire votre exposition au risque. Vous avez notamment intérêt à inclure des actifs contracycliques dans votre portefeuille, tels que :
- des investissements immobiliers locatifs ;
- des obligations étatiques ;
- des pièces ou des lingots d’or.
La valeur de ces placements a historiquement tendance à s’apprécier lorsque les marchés financiers rencontrent des difficultés. Considérés comme étant plus sûrs, ils bénéficient alors du report des ressources des épargnants. Leur détention pourrait ainsi vous permettre d’atténuer l’impact d’un effondrement du système bancaire sur votre patrimoine.
Acquérir des actifs tangibles peut par ailleurs vous protéger de la survenance d’une crise financière ou boursière. Vous pouvez par exemple investir dans l’immobilier ou acheter des métaux précieux (or, argent, etc.). Ces biens ne risquent pas de disparaître, même si les banques venaient à faire faillite.
Bon à savoir : Privilégiez un coffre-fort privé pour conserver vos métaux précieux. En effet, si vous placez vos objets de valeur dans un coffre à la banque, vous risquez de ne pas pouvoir les récupérer en cas de faillite de l’établissement. |
L’or physique : la valeur refuge par excellence
Le métal jaune présente donc plusieurs vertus face à la menace d’une crise financière majeure. Préférez la détention physique aux ETF ou aux ETC or, dont les émetteurs sont aussi sujets au risque de faillite.
Les lingots et les pièces vous permettront également de :
- préserver votre patrimoine contre les effets de l’inflation ;
- bénéficier d’un abattement de 5 % par an sur la taxation des plus-values de cession, au-delà de la 2ᵉ année de détention.
Si vous décidez de vous protéger en intégrant le métal doré dans votre patrimoine, découvrez notre sélection de pièces d’or.