Début 2024, la Banque de France a publié un rapport sur la distribution du patrimoine des ménages. Il met en évidence une croissance de 48 % du patrimoine des Français entre 2009 et 2023, en euros courants. Mais alors, quels supports choisissent-ils pour placer leurs ressources ? On décrypte pour vous les solutions d’investissement qu’ils privilégient.
À retenir :
- Les actifs immobiliers représentent 55 % du patrimoine moyen des Français.
- Les ménages plébiscitent toujours les assurances-vie et les livrets, au détriment des actions et des autres produits financiers.
- Acquérir de l’or permet de se protéger contre l’inflation et les fluctuations des marchés boursiers.
Patrimoine des Français : les supports qu’ils plébiscitent
Le patrimoine moyen des Français est de 446 000 € au deuxième trimestre 2023. Il a augmenté de 48 % depuis fin 2009, tandis que dans le même temps l’inflation s’est élevée à 31 %. Voici sa répartition en 2023.
Support de placement | Patrimoine moyen (en milliers d’euros) | Patrimoine moyen (en pourcentage) |
---|---|---|
Immobilier (net de dettes) | 244 | 55 % |
Patrimoine professionnel | 68 | 15 % |
Assurance vie et retraite | 62 | 14 % |
Dépôts (Livret A, LDDS, LEP, etc.) | 59 | 13 % |
Autres actifs financiers (actions, fonds d’investissement, etc.) | 22 | 5 % |
Dettes (hors crédits immobiliers) | -9 | -2 % |
Source : Bulletin de la Banque de France n° 250/6 (Janvier-Février 2024).
L’immobilier constitue donc l’option d’investissement numéro un pour de nombreux Français. Décryptons les stratégies, les avantages et les inconvénients de ces différentes solutions.
L’immobilier : la confiance dans la pierre
Les placements immobiliers représentent 55 % de la valeur du patrimoine des ménages en 2023. Cet investissement reste apprécié pour son aspect tangible. Il semble en effet à l’écart des risques de krach boursier et répond à un besoin primaire : se loger. Ainsi, même si le marché immobilier est, lui aussi, sujet à des fluctuations, son écroulement paraît peu probable.
Cette forme d’investissement offre par ailleurs différentes possibilités. Certains choisissent d’acquérir leur résidence principale pour économiser le paiement de loyers élevés et gagner en stabilité. Les ménages les plus fortunés achètent également des résidences secondaires, qu’ils peuvent revendre à prix fort dans un horizon de long terme.
D’autres optent plutôt pour des investissements locatifs, avec l’espoir de percevoir des rentes régulières grâce aux loyers.
Bon à savoir :
Le patrimoine des ménages propriétaires de leur résidence principale est 8,6 fois plus élevé que celui des locataires, selon un rapport de l’INSEE publié en 2023.
Le patrimoine professionnel : l’apanage des ménages les plus aisés
Les actifs professionnels se classent en deuxième position dans la répartition du patrimoine des Français. Ils correspondent aux biens matériels et immatériels détenus dans le cadre de l’activité professionnelle (société, fonds de commerce, équipements divers, etc.).
Il concerne notamment les agriculteurs, les artisans et les commerçants.
Plus l’épargnant est aisé, plus la proportion de ces actifs dans son patrimoine est élevée. Elle représente ainsi :
- 5 % pour les 50 % des ménages les moins fortunés ;
- 24 % pour les 10 % les plus riches.
Les contrats d’assurance-vie et d’assurance retraite
Ces contrats constituent le premier placement financier des Français, selon l’étude de la Banque de France. Ils sont essentiellement détenus par les classes moyennes et les ménages aisés.
Ces placements permettent souvent de percevoir une rémunération supérieure, par rapport aux livrets d’épargne. Ils bénéficient également d’une fiscalité avantageuse. Par exemple, les retraits sur une assurance-vie profitent d’un prélèvement forfaitaire libératoire réduit à 7,5 % après 8 années de détention.
Ces contrats offrent enfin plusieurs options en matière de supports d’investissement. Leurs titulaires peuvent ainsi choisir un fonds en euros, ou privilégier des unités de compte, qui les exposent à une rentabilité et à un risque plus importants.
Les livrets : un placement toujours plébiscité !
Le Livret A demeure un placement plébiscité par les Français, qui sont plus de 80 % à en posséder un. D’autres supports similaires ont également le vent en poupe, à l’image du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et du Livret d’épargne populaire (LEP).
Les ménages apprécient ces placements pour leur caractère peu risqué et pour leur liquidité. Néanmoins, leur rémunération ne permet généralement pas de couvrir l’inflation.
Rappelons aussi que les sommes pouvant être injectées sur ces livrets sont souvent plafonnées, ce qui explique leur proportion relativement faible dans le patrimoine moyen des Français.
Les marchés financiers : une place marginale dans le patrimoine des Français
Les actions et les autres titres négociables peinent à gagner une place plus importante dans le patrimoine financier des Français. Beaucoup considèrent toujours ces actifs comme étant complexes et risqués, du fait de la volatilité des marchés boursiers.
Ces dernières années, on observe néanmoins un développement de la détention indirecte d’actions. Les ménages optent ainsi pour des supports, tels que l’assurance-vie par unité de comptes ou l’épargne salariale.
Une composition différente selon le niveau de richesse
L’étude de la Banque de France nous montre que la répartition du patrimoine des Français varie beaucoup en fonction de sa valeur. Les ménages les moins aisés détiennent majoritairement des biens immobiliers (54 %) et des dépôts (46 %), tels que le Livret A.
Pour la classe moyenne, la composition est similaire avec une proportion plus importante d’actifs immobiliers. Ces épargnants possèdent aussi des contrats d’assurance-vie et d’assurance retraite, dans une moindre mesure.
Enfin, le patrimoine des 10 % de Français les plus riches intègre une part significative d’éléments professionnels (24 %). Il inclut par ailleurs des biens immobiliers (43 %) et des actifs financiers (34 %).
L’or : un actif contracyclique à inclure dans son patrimoine
L’or est également un actif bien connu des investisseurs qui souhaitent protéger leur épargne. Les acteurs économiques ont tendance à réaffecter une partie de leurs ressources sur ce métal en période de crise. Cette tendance génère alors une augmentation de ses cours.
L’or est ainsi considéré comme une « valeur refuge ». Son prix suit un effet contracyclique, puisqu’il s’apprécie lorsque les cours chutent sur les marchés boursiers. Il a également tendance à augmenter lorsque l’inflation est élevée.
Le métal jaune peut s’adapter à tous les profils d’investisseurs et à tous les budgets. En effet, vous pouvez l’acquérir sous différentes formes, physique (lingots, pièces, bijoux, etc.), ou papier comme les ETF or, qui sont des titres négociables.
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